Postulats et découvertes

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Postulats et découvertes

Un article d’André Girard. <Section naturopathie fondamentale>

Il est intéressant de se rappeler la genèse des raisonnements, et l’évolution des postulats dans les traitements de certaines maladies, en l’occurrence : l’ulcère gastroduodénal.

Les années 50

En 1955 on estimait que 10% des hommes faisaient un ulcère, généralement du duodénum (classé moins dangereux que l’ulcère gastrique, puisque peu ou pas de risque de cancérisation). A cette même époque, il se « tissait » un lien dans certains esprits médicaux entre le tuberculeux et l’ulcéreux.

Lorsque l’ulcéreux, tuberculeux à l’origine, guérissait son ulcère avec ses injections d’oxyferriscorbone sodique et ses poudres alcalines d’aluminium ou son nitrate de bismuth, s’ouvraient à lui les portes du retour au sanatorium où il retrouvait les traitements anti BK, très agressifs pour son estomac.

Ces gens étaient souvent des inquiets, subissant de plein fouet les agressions environnementales, bref, ils étaient relativement fragiles face aux vicissitudes et aux expériences malheureuses de la vie.

Ils avaient une fâcheuse tendance à mal vivre le stress, bien connu pour être générateur d’acide chlorhydrique.

Ainsi, il n’était pas rare de voir un homme trompé par sa femme développer un ulcère…jusqu’au retour affectif et salvateur de celle-ci, qui le guérissait (voyez ici chers lecteurs le pouvoir guérisseur de l’amour et l’anéantissement de l’être soumis à la tromperie et enclin à la jalousie!).

Les années 70

La pharmacopée  des années 1970 nous offrait son cortège de médications allant des anticholinergiques, aux anti-gastriniques « Milide » en passant par les sucralfates muco protecteurs « Ulcar ». Il fallait bien remplacer les bismuths enfin interdits (comme il était de mise chez nos voisins Anglo-Saxons depuis longtemps) à la vente après 110 intoxications graves, mais nous étions en France…

Les sels d’hydroxydes d’aluminium bons antiacide locaux absorbés deux heures après les repas, apportaient de fidèles soulagements mais pas toujours la guérison.

Mais quelle est donc cette maladie ulcéreuse apparaissant souvent aux rythmes des saisons équinoxiales (printemps/automne) ?

Montée en puissance

De nombreux gastroentérologues réputés, tels le Pr BONFILS à Paris, le Pr LAMBERT à Lyon, ou le Pr FORTRAN aux U.S.A étaient formels sur le postulat : pas d’acide, pas d’ulcère !

La recherche nous offrait une nouvelle molécule dès 1976, de type anti H2 (cimétidine) .Ce principe actif destiné à bloquer le 3ème volet de la sécrétion acide des cellules pariétales semblait très efficace. Parallèlement, les moyens d’explorations et de contrôles liés aux progrès de la fibroscopie endoscopique des années 80, transformaient le suivi des ulcéreux. Par ailleurs, l’introduction dans le marché des prostaglandines (« Misoprostol ») et des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) venaient compléter l’arsenal thérapeutique.

Cette pathologie avait connu au cours des années 1960 une certaine stabilisation. Cela semblait tout simplement dû à l’hygiène alimentaire avec le fort développement du réfrigérateur dans les ménages. Les gens mangèrent moins salé et surtout moins fumé. Mais l’explication de cette « blessure »  interne qui parfois même nous fait vomir du sang, n’était pas pour autant élucidée.

Et l’Hélico tourne !

Voilà qu’en 1982 les Australiens  WARREN  et MARSHALL « redécouvrent » une vicieuse bactérie (oubliée depuis un siècle) dans l’estomac des humains : Hélicobacter pylori appréciant tout particulièrement Hcl à grande concentration Ph de 0,9 à 2. Ils démontrent que les ulcères stomacaux ne sont pas dus au stress ou aux habitudes alimentaires, mais à une infection. Ils furent pour cette avancée nobélisés en 2005.

Cette bactérie serait présente chez 50% des humains, leur générant parfois des ulcères. Pour supprimer cette cause il devenait donc indispensable de penser antibiotiques, c’est à dire : amoxicilline et/ou clarithromycine. Hélas, cette redoutable petite bestiole se complait dans l’acide et les antibiotiques ne sont pas très efficaces dans cet environnement. C’est donc en maintenant des anti-sécrétoires puissants que cette nouvelle approche pouvait être efficiente.

Mais la Naturopathie veille…

Au-delà de toutes ces démarches thérapeutiques sur cinq décennies, l’approche naturopathique bien connue des thérapeutes alternatifs reste la même :

  • Le réglage alimentaire qui évite les sécrétions acides en dents de scie.
  • Les pansements argileux.
  • Les plantes en teinture mère : Acore vrai, Gde Consoude.
  • Les Huiles essentielles: Laurus nobilis (Laurier noble ou Laurier vrai), Pistacia lentiscus (Lentisque Pistachier).

Et surtout les alternances de jus de pommes de terre crues et de jus de choux crus (biologiques) pour leur richesse en bases minérales antiacides, leurs acides aminés (lysine, glutamine) et leurs vitamines.

Laissez vos commentaires ci-dessous!

André Girard.

Naturopathe. Auteur des livres « L’écol’energie » et « Cancer-obésité. Le poids du mensonge ».

Blog : http://lecolenergie.centerblog.net/

Courriel : andre.girard6903@orange.fr

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